Faire empailler son animal ? Dépassé... Découvrez la taxidermie par lyophilisation.
La lyophilisation permet de conserver certaines caractéristiques de l'animal, comme les expressions faciales, qui ne restent après l’empaillage classique.
Le propriétaire de la société Mac’s Taxidermy à Fort Loudon, en Pennsylvanie, lyophilise des animaux depuis quelques années.
Il lui a suffi d’acheter deux machines qui lui ont coûté 22 000 euros.
A notre epoque, la conservation d’animaux domestiques représente 5 % du chiffre d’affaires de son entreprise. Mais la lyophilisation des animaux reste rare.
Elle touche moins de 1 % des chiens qui meurent chaque année, estime Elden Harrison, président de Joppa, une organisation de défense des animaux du Maryland, qui a donné son aval à cette pratique.
Tous les amis des animaux n’approuvent pas ce procédé. Une propriétaire de chat explique que son chat, est en ce moment au congélateur et qu'il reviendra ensuite à la maison pour reprendre sa place sur sa chaise préférée qu’il occupait pendant sa sieste . “Comme ça, je pourrai continuer à le regarder et à l’embrasser pour lui souhaiter bonne nuit”, explique sa maîtresse.
La lyophilisation est beaucoup plus simple à pratiquer que l’empaillage.
La lyophilisation épargne presque tout le travail de l'empaillage classique et il permet de conserver un animal à moindres frais. M. McCullough, demande entre 550 et 600 euros pour un caniche, selon sa taille.
Le principe de ce procédé, utilisé après la Seconde Guerre mondiale pour la conservation du plasma sanguin, est de faire évaporer l’eau directement à partir de l’état solide sans passer par la phase liquide.
Al Holmes, gérant d’un atelier de taxidermie en Alabama, commence par modeler l’animal pour lui donner une pose appropriée.
Il travaille à partir de photos et d’indications des propriétaires de l’animal. Puis il le met au congélateur jusqu’à ce qu’il se solidifie. Ensuite, il le place dans une machine à lyophiliser.
Chez M. Holmes, il s’agit d’un imposant cylindre d’acier équipé d’une vitre en Plexiglas de plus de 10 centimètres d’épaisseur. Tandis qu’un réfrigérateur abaisse la température intérieure à - 11 °C, une puissante pompe aspire l’air, créant un vide presque parfait. Petit à petit, la glace présente dans le corps du cadavre s’échappe sous forme de vapeur d’eau, qui est alors évacuée.
Une fois séchés, les corps ne se décomposent pas. Mais les premières tentatives de lyophilisation d’animaux de compagnie ont produit des spécimens qui ont fini infestés d’insectes. Les taxidermistes ont réglé le problème en leur injectant des solutions de formaldéhyde et d’autres agents protecteurs avant la lyophilisat
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